Professeur BELAHCENE Miloud   e-mail : belahcene_miloud@yahoo.fr

En Algérie, les vergers de l'olivier connaissent ces dernières années comme dans l'ensemble du bassin méditerranéen un état de dégradation et de dépérissement assez inquiétant dû en partie aux attaques parasitaires et à certains ravageurs. La finalité des attaques fongiques notamment aboutissent parfois à un affaiblissement létal d'un ou plusieurs individus. Parmi ces attaques fongiques, la verticilliose de l'olivier est due au champignon Verticillium dahliae. Il parait ainsi important d'étudier l'agent causal responsable de ce dépérissement. En effet, le développement d'une agriculture durable impliquant une gestion raisonnée de la ressource en eau, notamment de sa qualité, nécessite de rechercher des alternatives aux pesticides de synthèse. Les biopesticides ou agents de biocontrôles, les biostimulants ou biofertilisants sont des produits utiles à la mutation du monde agricole vers une agriculture plus respectueuse de l'environnement.

Parmi les agents de biocontrôle, le genre Trichoderma sp et le genre Streptomyces semblent être de bons candidats dans le domaine de la lutte biologique. Ces derniers ont été choisis comme modèle d'expérimentation vis‐à‐vis de Verticillium dahliae.

Le travail vise à identifier l'agent parasitaire d'origine fongique, étudier les meilleures conditions de son développement et tester sa pathogénicité in vivo. Donc, connaître cette espèce facilitera sa reconnaissance sur terrain, la prévention de son développement, les risques courus et les futurs éventuels dommages à supporter.

Un champignon comme Verticillium dahliae encore peu connu en Algérie est à surveiller car plusieurs foyers ont été observés dans les régions oléicoles du Nord-Ouest algérien. La connaissance de ce champignon pathogène et l'application d'un traitement préventif à base d'un micro‐organisme tel que Trichoderma ou Streptomyces dans les vergers à risque permettra d'éviter des pertes dommageables importantes en terme de production.